l'Amitié

Publié le par elarabiya.over-blog.com

Favoriser les amis et l’appartenance à un groupe

 

Tout être humains est d’abord et avant tout un être social. Tout le monde a besoin d’un compagnon ou d’une compagne, du moins de façon sporadique, et d’amis. Pouvoir parler, rire, chanter, philosopher et bouger avec d’autres nous donne un sentiment de complétude et nous rend heureux. Les amis sont inconditionnellement " de notre côté " dans l’adversité et servent de rempart à notre peur de la solitude. Être aimé, apprécié, considéré, nous aide à faire face à bien des situations. Ce que les autres nous disent de nous, la façon dont ils nous regardent et nous écoutent, bref la façon dont ils nous considèrent, nous aide à nous définir et nous donne le goût d’améliorer certaines de nos attitudes.

Dès deux ans, l’enfant adore déjà être en présence de d’autres petits et cela même s’il ne peut pas vraiment jouer avec eux. Il aime leur présence. Plus tard, à quatre ans, il réclamera à grand cris des amis. Même le parent le plus patient, le plus disponible et le plus enjoué ne sera jamais un ami aussi merveilleux qu’un autre enfant. Se tirer les cheveux, s’arracher un jouet, apprendre à négocier et à partager. Est essentiel au bien-être intérieur du petit.

À l’âge scolaire, le groupe d’amis du même sexe prend un autre sens. Malgré des décennies d’éducation donnée par des mères féministes, les garçon font des " affaires de garçon " et les filles, des " affaires de filles "… En fait, chacun a besoin de définir clairement son identité sociale, ce qui se fait essentiellement en se comparant et en pratiquant des rôles bien campés.

Plus tard, à l’adolescence, les groupes deviendront mixtes. Dans cette période de leur vie, les jeunes éprouvent un besoin impératif d’appartenir à un groupe. Celui-ci leur permet de se distancier de leurs parents et les aide à se trouver leur identité propre.

Les enfants et les adolescents qui éprouvent des difficultés sociales, qui ne savent pas comment se faire ou garder des amis, développent une mauvaise image d’eux même au plan social et se déprécient beaucoup. Des études ont montré que les enfants de première année qui éprouvent des difficultés à se faire des amis et qui sont isolés ou " rejects ", comme disent les enfants, risquent d’éprouver à l’âge adulte des problèmes sociaux importants. Il est donc primordial d’amener les enfants à développer des habiletés sociales dès leur jeune âge.

La fratrie est le premier groupe où se vivent des échanges, des négociations, des rivalités. Près de 47% des enfants sont actuellement des enfants uniques. Ils ne connaissent pas les affres et les joies de la fratrie, mais ils ont, pour la plupart, connu la vie en groupe à la garderie ou à la prématernelle.

L’attitude des parents et des enseignants a un impact direct sur le processus de socialisation des jeunes. L’ouverture aux autres, l’acceptation des différences, la tolérance et la confiance, la plupart des conflits de groupe que les enfants sont capables de régler seuls, donnent le goût au jeune d’aller vers les autres et de s’affirmer positivement. La violence et l’isolement sont des moyens inadéquats que prennent certains enfants pour s’adapter au groupe. Les adultes peuvent leur suggérer des attitudes en concordance avec des valeurs de démocratie, de négociation, de partage.

Lorsqu’on surprotège un enfant, on lui donne le message suivant : " Je crois que tu es incapable de faire face à la musique, que tu es trop petit, que tu es trop faible. Je dois le faire à ta place ." L’enfant pensera qu’il doit constamment attendre des solutions de l’extérieur et qu’il ne peut s’intégrer au groupe par ses propres moyens.

Lorsqu’on donne toujours des excuses aux enfants, comme par exemple : " Ce n’est pas de ta faute, Louise n’est pas gentille, ne joue plus avec elle ", on ne l’aide pas non plus à se percevoir de façon réaliste, à se poser des questions sur ses propres comportements et à rechercher activement des stratégies sociales efficaces.

Les adultes qui ont eux-mêmes confiance aux autres , à avoir du plaisir en groupe ou à garder des amis auront de la difficulté à aider leur enfant dans sa vie sociale. L’enfant apprend par imitation et par identification aux personnes significatives pour lui. Voilà encore une occasion de s’améliorer soi-même!

Une bonne façon d’aider l’enfant à s’intégrer dans la société et à développer une bonne image de lui consiste à lui apprendre la générosité. Les gestes gratuits, l’entraide la compassion nous font sentir bons intérieurement. Habituer un enfant à rendre service gratuitement de temps en temps lui fait prendre conscience des relations entre humains et lui fait vivre le bonheur de donner.

Publié dans Psycologie de l'enfant

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